Éditeur : Plon
Parution : 11 Avril 2019
Genre : Littérature française
Résumé : « Je m’appelle Adolphe Goldstein. Je ne suis pas un simple croque-mort. Je propose à mes clients de choisir le moment et la façon dont ils quitteront ce monde. Une personne décède toutes les cinquante-quatre secondes en France. Mon commerce a de l’avenir. Death planner, c’est mon job. »
Jusqu’à présent, le trépas demeurait un sujet tabou, s’accommodant mal de la liberté du commerce. Mais demain, organiser sa fin sera considéré comme un acte aussi anodin que préparer son mariage.
Pourquoi craindre cet instant inéluctable et le subir alors que l’on peut décider du moindre détail ? Choisir sa mort comme on a choisi sa vie.
Porté par cette mission qu’il juge d’utilité publique, jusqu’où ira Adolphe pour convaincre le monde ?
Avis : Quand Lionel Abbo m’a proposé de découvrir son roman, je me suis empressée d’accepter : j’étais intriguée par l’histoire d’Adolphe, ce « Death Planner » au cerveau foisonnant d’idées !
Un peu par hasard, Adolphe devient croque-mort, mais attention, pas n’importe quel croque-mort ! Grâce à lui, chaque détail est pensé, chaque demande étudiée, et très vite, on se bouscule chez lui pour pouvoir organiser l’enterrement qui nous correspondra le mieux. Avec le temps, si la mode et les envies évoluent, Adolphe, toujours plus novateur, est prêt à tout faire pour que le jour de votre mort, soit le plus beau de votre vie. Quitte à faire quelques arrangements avec la légalité et quelques sacrifices au passage.
En commençant à lire ce livre, je m’attendais à quelque chose se rapprochant d’un roman « feel-good », une lecture drôle et légère. Certes, certaines situations prêtent à sourire, et les jeux de mots de l’auteur sont vraiment savoureux. Mais ce roman fait aussi réfléchir à cette notion de mort, cette volonté de rester dans les mémoires ou tout simplement de s’approprier, planifier l’inéluctable. Et surtout, on retrouve cette idée de voyeurisme, de spectacle, ce besoin de reconnaissance, les dérives de la télé-réalité qui veut aller toujours plus loin, scotcher les gens devant l’écran avec du sensationnel pour faire grimper l’audience. L’argent, la gloire.
Si découvrir Adolphe et ses entreprises m’ont intéressée – pour ce que ça dénonce, pour les réflexions qui peuvent en découler -, je ne me suis pas vraiment attachée. Ni à lui ni à aucun autre personnage, car à vrai dire, les autres ne sont pas assez présents et le roman est plutôt court. Au fur et à mesure de ma lecture, je me demandais où tout ça allait nous mener. Et … J’ai beaucoup aimé le rebondissement final, lors de son dernier projet. Bon, j’étais sûre que ça allait se passer comme ça, mais c’est ce que je voulais lire ; montrer qu’à vouloir tout gagner, on peut aussi tout perdre. Par contre, j’ai trouvé que le tout dernier chapitre était un peu trop rapide, abrupt à mon goût, et laissait quelques questions en suspens.
En final, j’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire d’Adolphe, dans ce récit dérangeant, teinté d’humour noir, à l’écriture travaillée et qui nous questionne avec intelligence sur le sens de la vie – et de la mort.
Merci à Lionel Abbo et aux éditions Plon pour la confiance et l’envoi !
Je suis absolument fan du titre et je suis une gr1nde adepte de l’humour noir, alors je pense que ce titre est tout indiqué pour moi ma belle !
Aaaaah génial ! j’espère que tu aimeras autant que moi 🙂
IL est intrigant ce livre, et ton avis me donne envie de m’y intéresser 🙂
Ah chouette 🙂
J’adore le titre, à voir donc !
🙂
Hé, hé, une chronique qui donne envie! Un sujet un peu fou… en parler encore plus… mais, au fond de nous, n’est-ce pas le rêve de beaucoup d’avoir prise sur le décès à défaut d’avoir prise sur la vie?
Et oui ! le rêve ultime ^^