Éditeur : Gallimard jeunesse
Parution : 6 Février 2020
Genre : Littérature Jeunesse
Résumé : «Je m’appelle Eliza Burlington. Je suis née esclave de Sir Thomas Burlington dont la plantation se trouvait à six miles environ de Suffolk, dans l’État de Virginie. Je lui ai appartenu pendant une douzaine d’années au même titre qu’un chien, une mule ou un meuble de maison.»
Le jour où la poupée de son enfance resurgit dans sa vie, c’est tout le passé de Lizzie qui remonte à la surface, d’un seul coup. La Grande Maison des propriétaires où sa mère cuisinait, Laura May, sa cruelle petite maîtresse, le charme de Luther, le jeune rebelle, et puis ce nouveau régisseur, casseur de nègres. On disait qu’à cinq cents kilomètres de là, l’esclavage était aboli…
Avis : Il me semble en avoir déjà parlé ici, j’aime beaucoup les romans parlant de la période de l’esclavage. C’est une page sombre de l’histoire de l’humanité, mais à mon sens c’est important d’en parler et de ne pas oublier. Quand j’ai vu ce titre dans le programme des éditions Gallimard Jeunesse, j’avais donc très envie de le découvrir, et comme vous pouvez le voir il n’aura pas fait long feu dans ma PAL.
Lizzie est vieille. Sa vie, sa jeunesse sont derrière elle. Pourtant, quand une inconnue frappe à sa porte, avec à la main sa vieille poupée, reçue pour ses 10 ans, Lizzie se souvient. La Grande Maison où sa mère était cuisinière, Laura May, la petite fille qu’elle avait à charge d’occuper, (trop) souvent cruelle avec elle, ces rumeurs comme quoi un jour, l’esclavage pourrait être aboli… Une vie qui lui semble si loin aujourd’hui, et qui pourtant l’aura marquée à jamais.
Malgré sa taille relativement petite (moins de 200 pages), ce roman est très riche. Sur le contexte, sur les conditions, mais aussi au niveau du texte, très bien écrit, immersif, et qui nous fait ressentir les émotions des personnages. Je n’aurais d’ailleurs pas été contre quelques dizaines de pages supplémentaires, j’ai parfois trouvé certains passages rapides.
Je crois que c’est la première fois que je lis un roman jeunesse où l’on parle de Lincoln, de l’abolition de l’esclavage de cette manière. J’ai aimé suivre l’histoire de Lizzie et sa mère, leurs conditions, leur fuite – et leur raison de fuir -, leur peur de croire en des jours meilleurs. C’est toujours atroce de lire le comportement de certains Blancs envers ces personnes qu’ils jugent inférieurs, qu’ils n’hésitent pas à tuer pour un regard, un caprice… En revanche, peut-être du fait de la rapidité du récit, je ne me suis pas spécialement attachée aux personnages, même si j’ai ressenti de la compassion et de la révolte pour leur situation.
J’ai l’impression que certains passages étaient un peu durs/crus pour les enfants auxquels le livre s’adresse (à partir de 12 ans), mais peut-être que c’est juste que mes 12 ans sont trop loin… et finalement ce n’est que le reflet de ce qui se passait vraiment là-bas. J’imagine que les enfants comme Lizzie devait devenir adulte bien avant l’âge malheureusement
En bref, voici un roman dur mais réaliste, poignant et pourtant teinté d’espoir de jours meilleurs. Une façon d’aborder cette sombre période de l’histoire avec des ados.
Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour la confiance et l’envoi !
Autres romans sur le même thème :
- Bluebird, de Tristan Koëgel (jeunesse)
- Underground Railroad, de Colson Whitehead (adulte)
Ah oui, il a l’air extrêmement difficile ce roman ma belle, mais comme tu le dis, intéressant et nécessaire !
Oui tout à fait !
Wah theme intéressant!
Oui hein !
Il me plaît ce livre
Super 🙂
Oh punaise, tu me donnes envie de le lire (même si la couverture me fiche grave mal à l’aise, je ne suis pas super fan des poupées). Franchement, ça a l’air top ! Chouette chronique, j’aime toujours autant ta mise en page. 🙂
Merci c’est adorable ❤
J'espère que tu auras l'occasion de le découvrir alors ! et ne t'inquiète pas, il n'y a pas trop de poupées dans le roman 🙂
Je ne connaissais pas du tout mais il a l’air très intéressant
Oui tout à fait ! surtout si on veut s’intéresser un peu à cette période !
Un texte extrêmement lourd mais o combien nécessaire !
Merci pour ce partage
Bien d’accord !
Avec plaisir 🙂
Ce livre a l’air très émouvant. Je ne le connaissais pas car je me promène assez peu en Jeunesse quand je vais à la librairie. C’est dommage car je passe à côte de belles histoires comme celle-là. Merci pour cette excellente idée de lecture (à ne pas réserver qu’aux enfants !).
Oui c’est vrai qu’il y a des pépites en jeunesse. Si tu as l’occasion n’hésite pas à le découvrir, même s’il aurait pu aller encore plus loin je pense !
un thème délicat. le côté dur et cru que tu soulèves reflètent malheureusement la réalité de la vie de ces enfants et adultes esclaves
Et oui malheureusement ils ont dû vivre bien pire que ça encore 😦
Ca pourrait tout à fait me plaire !
Ah chouette, ça me fait plaisir !
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