Le jour où le bus est reparti sans elle – Beka, Marko & Maëla Cosson

Éditeur : Bamboo

Parution : 31 août 2016

Genre : Bande dessinée

Résumé : Le jour où le bus est reparti sans elle, Clémentine se retrouve coincée dans une singulière épicerie de campagne, loin de tout… mais jamais aussi près de trouver ce qu’elle cherche : des réponses à ses doutes existentiels. Les histoires zen d’Antoine, l’incroyable épicier, l’expérience de Chantal l’écrivain, le passage de Thomas le PDG-randonneur, vont irrémédiablement changer la vision de la vie qu’avait Clémentine. Comme chacun de ces personnages, la jeune femme va essayer de trouver son chemin vers le bonheur. Même si, comme tous les chemins, il emprunte parfois d’étranges détours…

Avis : J’entends régulièrement parler de cette bande dessinée, que j’ai eu la chance de la remporter lors d’un concours, il y a déjà un petit moment. En retombant dessus il y a quelques jours, je me suis dit qu’il était peut-être enfin temps de plonger mon nez dedans !

Clémentine a une vie plutôt banale, en tout cas, rien de quoi la rendre malheureuse à priori : un appartement, un boulot, des amis. Pourtant, elle sent qu’il lui manque quelque chose pour se sentir totalement épanouie. C’est pour ça qu’elle tente chaque matin de faire sa salutation au soleil, qu’elle a rejoint un groupe de méditation, mais aussi et surtout qu’avec ce dernier, elle prend le bus pour une retraite le temps d’un week-end loin de tout. Malheureusement (ou pas), le temps d’une pause pipi, le bus repart sans elle, la laissant au milieu de la cambrousse, devant une petite épicerie tenue par Antoine. En acceptant de rester là le temps que le bus repasse, la jeune femme est loin d’imaginer que sa vision de la vie est sur le point d’être totalement bouleversée.

D’un côté je regrette de ne pas avoir lu cette petite merveille de douceur plus tôt, de l’autre, je me dis que j’ai de la chance d’avoir pu la découvrir pour la première fois récemment. C’est le genre de BD qui fait réfléchir, dans laquelle on a envie de passer un long moment tout simplement parce qu’on se sent bien, en bonne compagnie. Je lis peu voire pas d’ouvrages de développement personnel, j’ai parfois l’impression qu’on me donne une leçon, ou des conseils plus « faciles » à dire qu’à faire. Ici, j’ai essayé de ne pas le voir comme ça… et en fait, ce n’était pas si dur, notamment grâce à Antoine.

La toute première fois que je l’ai vu apparaître dans cette bande dessinée, je me suis dit qu’il avait l’air un peu étrange, atypique, disons. Je ne pensais pas qu’il serait si important, finalement, je l’ai adoré. Ses petits messages, ses conseils, mais surtout ses contes sages et philosophiques qu’il raconte au gré des rencontres et questionnements de ses interlocuteurs. Peu à peu, à son contact Clémentine va découvrir une nouvelle façon de voir les choses, pas forcément facile, mais inspirante dans sa quête du bonheur.

Même si ça peut sembler simpliste ou peu naturel parfois, je trouve personnellement que ça donne plus de fluidité au récit qui se lit très facilement, on a l’impression de prendre le thé avec un ami, et j’aurais presque voulu que Clémentine reste plus longtemps. Si j’ai beaucoup aimé découvrir chaque personnage et chaque histoire, j’ai beaucoup aimé celle de Chantal qui a résonné en moi et m’a donné envie d’arrêter de (me) trouver des excuses.

Quand aux illustrations, j’ai beaucoup aimé. C’est doux, tendre, cocooning, et ça colle bien avec le texte.

En bref ? Une lecture rafraîchissante, zen, mais aussi inspirante , qui fait réfléchir. J’ai hâte de lire le tome suivant (qui apparemment peut se lire indépendamment).