Editeur : Didier jeunesse
Parution : 21 septembre 2022
Genre : Young adult
Résumé : Les femmes sont au pouvoir, têtes pensantes régnant sur la vie politique de Sapientia.
Les hommes, eux, sont réduits à l’esclavage.
Le grand tournoi annuel de gladiateurs approche. Dans les geôles de l’arène, les hommes angoissent et sont prêts à tout pour survivre aux épreuves et avoir la chance de devenir géniteur.
Les jeunes filles attendent l’événement avec délectation car elles vont pouvoir choisir leur favori… Toutes, sauf Adona, que l’enjeu terrifie.
Avis : Depuis la parution de sa précédente duologie, je suis curieuse de découvrir la plume de l’autrice. Avec la sortie de son nouveau roman, c’est enfin chose faite, et j’en suis ravie !
Imaginez une société dans laquelle les femmes sont au pouvoir et les hommes au service.
Une société où les femmes les plus riches peuvent choisir le futur géniteur de leurs enfants – de leurs filles de préférence – parmi ceux qui auront survécu à la terrible épreuve de l’arène.
Adona, fille de la femme la plus puissante de Sapientia, se retrouve cette année à devoir choisir son favori sans être sûre de vouloir déjà être mère, tandis qu’Elios, lui, est porté par une mission bien plus grande pour laquelle il est impératif qu’il survive…
Je lis souvent des romans YA où pour dénoncer le patriarcat on trouve les hommes au pouvoir et les femmes opprimées. Cette fois, c’est l’inverse ! Dans cette société matriarcale, les hommes sont considérés comme des moins que rien, tout juste bon à permettre aux femmes de devenir mères. Attention, l’autrice ne revendique absolument pas une telle société, elle utilise juste ce schéma inversé pour faire prendre conscience de la vacuité de ces raisonnements stéréotypés et sexistes : un sexe ne prévaut pas sur l’autre, et les deux savent se montrer cruels.
Il y a une alternance de point de vue entre nos deux personnages principaux, et c’est vraiment chouette, ça permet de découvrir ces deux mondes qui s’opposent. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Elios, sa détermination, sa force, sa combativité. Son meilleur ami, Nikolaos apporte bonne humeur et espièglerie à l’histoire. Adona est également une jeune femme intéressante, prête à tout pour aider son frère, et qui s’interroge sur le bien-fondé de toute cette barbarie. Alors, je pense que j’aurais bien aimé qu’elle aille un peu plus loin dans sa réflexion, mais pour quelqu’un qui a été conditionnée depuis sa plus tendre enfance, c’est déjà pas mal !
La société décrite par l’autrice ressemble fortement à celles des cités Antiques. J’avais presque l’impression de me voir à Rome 😛 J’ai été particulièrement marquée par l’arène et les violents combats qui s’y déroulent (même si je ne suis pas convaincue par l’emploi du mot « ring » ahah), dignes des plus grands affrontements de gladiateurs – on peut dire que Cassandre n’y va pas de main morte ! Moi qui ait beaucoup de mal à lire dernièrement je n’arrivais pas à décrocher de ce roman et je l’ai dévoré en à peine trois jours.
Régime oppressif, inégalités sexistes, dénonciation du système établi, vent de révolte, j’ai trouvé les thèmes abordés intéressants et bien menés, propices à ouvrir la réflexion. On y parle également de courage, de féminisme, d’amitié, d’amour au sens large. Le roman est addictif, on ne s’ennuie pas un instant, les personnages sont attachants, et avec une telle fin, on a déjà hâte d’être au printemps prochain pour avoir le fin mot.
Alors si vous cherchez une dystopie originale et passionnante, foncez !
J’aurais aimé un empire où l’homme ne subirait pas une sorte de revanche. Que chacun ait sa place en dehors des rivalités tant reservies.
Oui, c’est pour prendre un peu le contre-pied de ce qu’on voit d’habitude, une inversion des rôles 🙂
Alors là, c’est totalement pour moi, je note absolument !
Le résumé et ton avis me donnent bien envie!!
Je note le titre. Je lis de temps des dystopies pour changer des policiers / thrillers
Oui c’est bien de varier les genres 😀
Merci de ton retour sur cette lecture mais il ne m attire pas.
Pas de soucis 🙂