Histoire de la fille qui ne voulait tuer personne – Jérôme Leroy

Editeur : Syros

Parution : 31 août 2023

Genre : Roman Ado

Résumé : Après la Décennie Terrible 2033-2043, qui a vu la population mondiale se réduire de moitié, chaque État a recomposé ses propres règles. La nouvelle Fédération européenne a fait le choix de la sagesse : sobriété écologique totale, égalité de toutes et tous, bannissement de la violence. Ada Veen, 17 ans, a été éduquée dans ce système qu’elle vénère. Mais la population vote par référendum le rétablissement de la peine de mort, pour l’exemple. À chaque exécution, c’est un citoyen tiré au sort qui sera chargé de cette funeste mission. Lorsque son nom est pioché parmi des millions, Ada décide de ne plus obéir, entraînant avec elle le garçon qu’elle aime.

Avis : Je vous retrouve aujourd’hui avec la chronique d’un roman que j’ai lu il y a déjà quelques mois et dont j’attendais peut-être un peu trop.

On y découvre notre monde, des années après notre époque, régi par de nouvelles règles et qui prône le respect du vivant avec par exemple le végétarisme, l’écologie, le bannissement de la violence, etc. Mais au-delà des murs de la ville vivent ceux qui refusent ce système, ou qui n’ont pas eu le droit d’en bénéficier. Récemment, un référendum a réintroduit la peine de mort, où chaque exécution voit un citoyen devenir bourreau – puisqu’après tout, ce sont eux qui ont choisi de la rétablir. Si Ada, avec sa mère haut placée dans la Fédération, a toujours suivi les règles sans trop se poser de questions, le jour où son nom est tiré au sort les choses changent. Bien décidée à ne tuer personne, et bien consciente que sa mère ne la laissera pas y échapper, la jeune fille décide de fuir en compagnie de son petit ami Jason.

Globalement j’ai bien aimé ce roman, même s’il m’a manqué un petit truc. Le monde décrit par Jérôme Leroy est super intéressant et les thèmes d’actualité, je suis sûre qu’il pourra faire réfléchir les ados qui le liront, de mon côté il m’a peut-être manqué un peu d’originalité.

Ce que j’aime dans les dystopies, c’est le point de bascule, quand le héros ou l’héroïne ouvre les yeux et commence à voir les choses différemment. Ici j’aurais aimé que ça soit un peu plus prononcé pour Ada, et pas uniquement par le prisme de ce qu’elle ne veut pas faire. Je dois avouer que j’ai plusieurs fois levé les yeux au ciel – on a compris qu’elle avait fait l’amour, pas besoin de le répéter plusieurs fois – et trouvé qu’on tournait en rond. Finalement j’ai trouvé son personnage un peu plat. Je lui ai préféré Jason, moins mis en avant, dommage. Je n’ai pas accroché plus que ça à l’écriture de l’auteur, j’ai trouvé qu’elle manquait de fluidité, mais j’ai bien conscience que c’est purement subjectif.

En revanche, j’ai aimé l’importance de l’écrit, des livres, de la poésie ainsi que la fin même si un peu prévisible pour une chose.

En bref ? Une ambiance pesante, un climat anxiogène, des rebondissements : une lecture sympa et qui fait réfléchir. Il m’aura juste manqué des personnages plus attachants et consistants ainsi qu’un rythme plus soutenu.