Le plus petit baiser jamais recensé – Mathias Malzieu

Éditeur : Flammarion

Année de Parution : 2013

Genre : Roman

Résumé : Un inventeur-dépressif rencontre une fille qui disparait quand on l’embrasse. Alors qu’ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d’un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l’inventeur se lance alors à la recherche de celle qui « fait pousser des roses dans le trou d’obus qui lui sert de cœur ». Ces deux grands brûlés de l’amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ?
Le plus petit baiser jamais recensé est un vrai faux polar romantique. Suite métaphorique de La mécanique du cœur, ce roman teinté de mélancolie regorge de gourmandise explosive. Comme si Amélie Poulain dansait le rock’n’roll et croisait le Petit Prince avec un verre de whisky.

Avis : Une fois de plus, on est entraîné dans l’univers ô combien poétique de Mathias Malzieu. Un livre délicat, où chaque mot a encore une fois bien plus que son propre sens. En parlant de mots, l’auteur en invente encore, tous plus savoureux les uns que les autres (« chocolisation », « thélépathisserie »), alors que ses titres de chapitres font sourire (« se prendre un vent par une fille invisible).
Toujours aussi court, on peut parler plus de conte que de roman, un conte qui ici parle d’amour ; une histoire d’amour qui finit, qui blesse, le temps que ça met pour se reconstruire, une reconstruction parfois fragile quand on ne comprend pas ce qui s’est vraiment passé. La rencontre.
Une fois de plus, j’ai été ravie de retrouver l’univers de Mathias Malzieu. Si l’histoire m’a moins touchée que « la mécanique du coeur », le texte en lui-même, les mots, la plume de l’auteur reste un vrai régal. J’aurai voulu citer quelques passages mais en relisant, je me suis rendue compte que c’est presque tout le livre qu’il faudrait que je cite, tant je trouve chaque phrase incroyablement tournée.
En conclusion, c’est un livre fantaisiste mais délicat, frais, qui fait du bien !