La lumière était si parfaite – Carène Ponte

Editeur : Fleuve éditions

Parution : 15 avril 2021

Genre : Littérature française

Résumé : Comment sa vie a-t-elle pu lui échapper à ce point ? Devenue mère au foyer à la naissance de ses enfants, Megg fait face aujourd’hui à une ado en crise qu’elle ne reconnaît plus. Son mari ne se préoccupe guère des tâches quotidiennes. Et puis il y a eu le coup de grâce, cette saleté d’infarctus qui a fauché sa mère avant l’heure. Tandis qu’elle se résout à vider la maison de son enfance, Megg déniche une pellicule photo qui l’intrigue, et décide de la faire développer. Rien ne pouvait la préparer à la série de clichés qu’elle découvre alors… Une révélation qui bouleversera sa vie. Partie sur les traces d’un passé maternel dont elle ignore tout, Megg ne se doute pas que c’est son avenir qu’elle est en train de reprendre en main.

Avis : Parmi les rendez-vous littéraires incontournables, chaque année, il y a le roman du printemps de Carène (et depuis 2 ans, on peut rajouter la comédie de Noël 😛 ). A chaque fois, je suis curieuse de découvrir ce qu’elle nous a concocté, et à chaque fois, je ressors ravie de ma lecture. Alors quel bonheur de tenir son nouveau bébé entre les mains ! Et puis, vous avez vu cette couverture juste TROP canon ?

En apparence, Megg mène une vie tranquille et bien organisée (à coups de listes dûment remplies). Mais cette mère au foyer débordée est à deux doigts de craquer. Depuis quelques temps, impossible de passer une journée sans que les larmes ne coulent. Son ado de fille ne lui laisse rien passer, son mari se repose sur elle pour tout ce qui touche aux tâches domestiques, et sa mère, décédée 6 mois plus tôt, lui manque atrocement. Quand dans les affaires de cette dernière, elle trouve une vieille pellicule photo, elle décide de la faire développer, sans imaginer un seul instant que les clichés qu’elle s’apprête à découvrir changeront son regard sur sa mère mais aussi sur sa propre vie.

Avec ce roman, je retrouve ce que j’aime avec Carène : des personnages attachants et pétillants (Romy ❤). C’est léger, frais, agréable à lire. MAIS, c’est tellement plus aussi. Avec cette histoire, on parle des relations mères/filles pas toujours simples (le personnage de Lalie m’a beaucoup touchée, sûrement parce que je me suis reconnue en elle au même âge), mais aussi de charge mentale – sujet oh combien d’actualité – et de ces femmes qui s’oublient/qu’on oublie un peu trop, et qui ne sont pas que mères/femme au foyer. En cela, j’ai trouvé le personnage de Megg juste et touchant, j’ai beaucoup aimé la suivre, tout comme j’aurais aimé connaître sa mère.

Je ne sais pas si c’est le changement d’éditeur, mais dans un sens, j’ai trouvé ce nouveau titre plus « sérieux », plus mâture, autant du point de vue de l’histoire que de l’écriture. Après tout, Carène en est déjà à son 9ème roman (waouh !). Ce qui ne m’a empêché ni de glousser ni de verser ma petite larme 🤭 J’ai adoré le moment où l’on comprend le titre du roman.

Enfin, pour ne rien gâcher, ce roman nous fait voyager (et Dieu sait qu’on en a bien besoin en ce moment !). Le temps de quelques lignes, je me voyais parcourir Venise, rêvasser à Burano ou plonger dans les eaux turquoises de Bulgarie. Moi qui ne suis pas adepte des road-trips, j’ai adoré embarquer avec ces trois femmes aussi différentes qu’attachantes.

Sorti aujourd’hui, ce roman vous fera passer un excellent moment. C’est lumineux, drôle, frais, léger, mais également d’actualité et plus profond qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Pari réussi pour Carène avec ce nouveau roman qu’on ne repose qu’une fois terminé !

« Depuis le décès subit de ma mère, je suis hantée par cette idée que les dernières paroles que l’on prononce à un instant T seront peut-être les dernières à être entendues, sans possibilité de se rattraper ou de les rectifier. Lorsqu’elle est brutale, la mort, en plus de vous enlever la personne aimée, vous ôtes les paroles d’adieu. »

Merci aux éditions Fleuve et à Carène pour la confiance, l’envoi et la dédicace ❤

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