Gros sur le cœur – Carène Ponte

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Éditeur : Miche Lafon

Parution : 15 novembre 2018

Genre : Jeunesse

 

Résumé : C’est l’histoire d’une adolescente sans doute un peu trop ronde, sans doute un peu trop fragile.
C’est l’histoire d’un nouveau lycée, des yeux qui dévisagent, des yeux qui jugent.
C’est l’histoire d’un professeur d’allemand qui accompagne, qui séduit.

Mélissa, 17 ans, suit ses parents dans une nouvelle ville, un nouveau lycée.

Année de terminale sur la corde raide. Année charnière entre dégoût de soi, et renaissance.

 

Avis : Pour ceux qui me suivent depuis un moment maintenant, vous le savez, j’adore les romans de Carène Ponte. Pétillants, optimistes, mais qui touchent ou font aussi réfléchir, je ne me suis jamais ennuyée. Dans l’ensemble je lis de tout, mais depuis que je suis devenue libraire jeunesse, forcément, c’est un peu devenu mon genre de prédilection. Alors quand j’ai appris que Carène sortait son roman jeunesse, forcément, j’étais plus qu’impatiente. Sorti dans sa première version en 2016 (si je ne dis pas de bêtises), Gros sur le cœur  s’appelait à l’époque Mélissa sac à gras. Un titre que je n’aimais pas vraiment, de par sa violence, la méchanceté, la tristesse qu’il véhiculait, mais un titre terriblement efficace pour faire comprendre le thème, mais aussi la méchanceté dont peuvent parfois faire preuve les gens. Même s’il a rejoint ma PAL début 2018, je ne l’avais pas encore commencé quand j’ai appris que Michel Lafon allait l’éditer, j’ai donc préféré attendre, et enfin, me voilà !

Gros sur le cœur, c’est l’histoire de Mélissa, une ado obligée de déménager suite à la mutation de son père. Déjà qu’une rentrée, ce n’est jamais l’éclate, alors dans un nouveau bahut … Très vite l’angoisse s’empare de la jeune fille : et si elle ne s’intégrait pas ? S’ils ne l’acceptaient pas ? Faut dire qu’avec ses quelques kilos en trop, il lui semble qu’elle ferait une proie facile. Le jour J arrive, et ses pires craintes se trouvent confirmées. Très vite, Mélissa devient le souffre-douleur de sa classe. Alors, quand une main tendue semble apparaître parmi toutes ces méchancetés, quand elle a la sensation qu’elle va enfin pouvoir respirer, Mél n’hésite pas longtemps …

Malheureusement, ce roman aborde un thème aussi important que tristement d’actualité. Le harcèlement scolaire, cette méchanceté dont savent faire preuve certains adolescents, sans même penser aux conséquences. Je n’ai pas eu la pire des enfances/adolescences, pourtant, certains moments au collège ont été extrêmement difficiles. Pas pour les mêmes raisons, certes, les choses n’ont pas été aussi loin, certes, et pourtant, bien suffisantes pour attaquer le peu d’estime de moi que j’avais déjà et m’offrir de tristes moments où l’on a l’impression que les choses n’iront jamais mieux. Bon, malgré tout, nous ne sommes pas là pour parler de moi ! mais si j’ai un sentiment, c’est celui que nous sommes nombreux, beaucoup trop nombreux, a avoir connu un jour le harcèlement scolaire, à des degrés différents, et sans avoir parfois trouvé à qui nous confier.

L’histoire de Mélissa n’a pu que me toucher. J’ai trouvé que Carène retranscrivait très bien les diverses émotions qu’a pu ressentir la jeune fille. Une justesse telle qu’on ne peut que se dire que ça sent malheureusement le vécu. Alors, je ne sais pas jusqu’à quel degré ce roman s’inspire du vécu de Carène, et finalement, peu importe (pas qu’on s’en fiche, hein ! mais on est là surtout pour parler du roman 😛 ), parce que ce qu’il nous montre est tellement crédible, ce n’est finalement qu’une histoire parmi tant d’autres et Mélissa n’est sûrement pas la première à vivre ce qu’elle a vécu. Ce roman montre à quel point l’adolescent peut être … horriblement méchant, sans véritable raison, sans recul ni réflexion sur ses actes, à une époque où les réseaux sociaux règnent en maîtres et peuvent briser n’importe quel moral – mais il montre aussi que certains ne doutent de rien et sont prêts à abuser de la fragilité d’une personne.

Si je devais poser un petit bémol tout de même à ce roman, c’est la prévisibilité du début. Mélissa a peur de devenir une cible, une victime de ses camarades à cause de ses quelques kilos en trop, elle a peur qu’on se moque d’elle, qu’on la rejette à cause de ça, et c’est précisément ce qui arrive. J’ai trouvé ça un peu « facile ». Enfin, j’aurais voulu qu’il y ait une vraie prise de conscience, des regrets exprimés, voire des sanctions à la fin. 

En bref, j’ai apprécié ma lecture de ce roman malgré de petites facilités. Un roman qui aborde des sujets importants, un roman nécessaire de par le message qu’il véhicule, un roman à lire que vous soyez ados ou adultes, car il faut toujours ouvrir l’œil pour ne pas laisser de telles choses se produire.

Un grand merci à Carène pour la confiance et l’envoi de son roman !

 

 

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21 réflexions sur “Gros sur le cœur – Carène Ponte

  1. Malheureusement, je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir cette auteure et pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque ma belle et celui-ci me fait notamment très envie !

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